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Aujourd’hui, samedi 28 décembre, c’est le 107e anniversaire d’un monument de la culture algérienne, un pilier de la littérature et une icône de la recherche dans le domaine de la linguistique et de la littérature algérienne d’expression amazighe : Mouloud Mammeri. 

Plus qu’un écrivain et chercheur, Mouloud Mammeri a été et demeure un symbole. Le symbole d’une culture et de tout un peuple. Un intellectuel se prévalant d’une sagesse infinie et d’une force tranquille édifiante. En plus de la qualité de haute facture de toute son œuvre littéraire et dans le domaine de la recherche amazighe, Mouloud Mammeri a su incarner l’image de l’intellectuel populaire. Il a été très proche du petit peuple. Quand il s’asseyait avec les vieux de Taourirt Mimoun, son village natal, pour palabrer, comme il avait coutume de le faire, il donnait l’air de n’avoir jamais fréquenté les bancs de l’école tant il s’exprimait entièrement dans sa langue, mais aussi à cause de son attitude humble, qui ressemblait à tout point de vue, à celle de ses pairs d’Ath Yanni et de toutes les régions du pays profond. Mouloud Mammeri a réussi, plus qu’aucun autre écrivain, à s’ancrer profondément dans l’âme de son peuple. Même ceux qui n’ont jamais lu un de ses livres, voire ceux qui n’ont jamais foulé une classe d’école, reconnaissaient en lui le symbole du savoir. Ce n’est pas un hasard, si juste après son décès le 26 février 1989, des poètes et des chanteurs lui ont rendu des hommages émouvants et empreints de sincérité. Dans son album culte L’ironie du sort , Lounès Matoub attirait l’attention sur l’héritage culturel incommensurable de Mouloud Mammeri. Mouloud Mammeri était tellement proche du peuple que ce dernier l’appelait spontanément « Dda LMmulud ». Fait rarissime dans le monde littéraire où l’auteur est habituellement appelée par son prénom et non, de manière toute naturelle et presque systématique. Trente-cinq ans après son décès, l’aura de Mouloud Mammeri n’a pris aucune ride. Bien au contraire, plus le temps passe, plus son caractère légendaire prend de l’ampleur. Il ne se passe pas une année, sans que les anniversaires de sa naissance et de son décès ne soient marqués par la tenue de plusieurs activités culturelles. Ses livres sont réédités de manière régulière par de nombreuses maisons d’édition ici et à l’étranger. Sa Grammaire de tamazight et ses précieux ouvrages sur Les grands poètes kabyles anciens sont devenus incontournables.

Par Mohellebi ( Source l'expression) 

Tag(s) : #Culture
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