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𝑆𝑖 𝐴ℎ𝑚𝑒𝑑 𝐺ℎ𝑜𝑧𝑎𝑙𝑖 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑎𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑑'ℎ𝑢𝑖 𝑠𝑎 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒̀𝑟𝑒 𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑡𝑜𝑚𝑏𝑒 ; 𝑙'ℎ𝑎𝑏𝑖𝑡𝑎𝑡 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑒́𝑡𝑒𝑟𝑛𝑖𝑡𝑒́. 𝐽'𝑎𝑖 𝑑𝑖𝑡, 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑏𝑟𝑒𝑓 𝑚𝑒𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒, 𝑙𝑎 𝑓𝑎𝑐̧𝑜𝑛 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑖𝑙 𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑒𝑟𝑐̧𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑡𝑟𝑖𝑜𝑡𝑒𝑠 𝑎𝑙𝑔𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑛𝑠. 𝐿'ℎ𝑜𝑚𝑚𝑎𝑔𝑒, 𝑒́𝑣𝑜𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑒́𝑐𝑒𝑠𝑠𝑎𝑖𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑖𝑣𝑒, 𝑑𝑜𝑖𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑢𝑛 𝑡𝑒́𝑚𝑜𝑖𝑔𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑣𝑒́𝑐𝑢 𝑞𝑢𝑖 𝑎𝑛𝑐𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑟𝑒́𝑒𝑙. 𝐽'𝑎𝑖𝑚𝑒𝑟𝑎𝑖𝑠, 𝑑𝑒 𝑓𝑎𝑐̧𝑜𝑛 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒, 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑒𝑟 𝑖𝑐𝑖 𝑙'𝑒𝑠𝑡𝑖𝑚𝑒 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑖𝑛𝑠𝑝𝑖𝑟𝑎𝑖𝑡, 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑣𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡, 𝑎̀ 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒 𝑜𝑢̀ 𝑗𝑒 𝑙𝑒 𝑐𝑖𝑡𝑎𝑖𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑒𝑥𝑒𝑚𝑝𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑖𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑒́𝑡ℎ𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙'𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑎𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑛𝑜𝑛𝑐𝑒́𝑒 𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑖𝑛𝑞𝑢𝑖𝑒̀𝑚𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑔𝑟𝑒̀𝑠 𝑑𝑢 𝑅𝐶𝐷 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑠𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙'𝑎𝑠𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒. 𝐶'𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑙𝑒 9 𝑓𝑒́𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟 2018.
" Il y a dans cette salle des invités que des phases historiques contraignantes ont obligés à exercer des responsabilités dans des régimes peu recommandables. Ils sont restés sous le harnais malgré les pointes acérées des aiguillons de coches sans scrupules. Certains d’entre eux se sont montrés capables de distance et de lucidité et leur avis mérite d’être entendu dès lors qu’ils admettent que l’acteur politique n’existe pas uniquement, fatalement dans les allées d’un système omnipotent. Leur présence aujourd’hui dans le congrès d’un parti résolument positionné hors et contre le pouvoir est le signe d’une capacité d’écoute et de remise en question qu’il faut savoir apprécier.
Il faut un grand courage politique pour tirer les enseignements, tous les enseignements, d’une expérience infructueuse à laquelle on a sincèrement consacré une grande partie de son existence.
Puisque vous m’avez offert cette tribune, je voudrais saluer le courage de Sid Ahmed Ghozali qui a analysé publiquement et sans complaisance les conséquences, même indirectes, de la présence de certaines élites dans le système qui a prévalu depuis l’indépendance. Il faut, en effet, une grande rigueur morale et intellectuelle pour dire à l’automne de sa vie : « nous avons été les harkis du système. ». Depuis cette profession de foi, j’ai entendu beaucoup de commis de l’Etat m’assurer être en parfait accord avec ce douloureux coming out. Pour autant, personne n’a encore pu l’assumer publiquement. Il y a des aveux qui honorent leur auteur et qui libèrent les générations futures de tabous toxiques.
C’est avec ces hommes, capables de regards généreux et de dires vrais que les passerelles peuvent se tisser pour trouver des pistes qui explorent des horizons nécessairement nouveaux, maintenant que l’agonie du système en est à dévoiler ses manifestations les plus caricaturales." La nostalgie nous étreint déjà mais c'est ta conduite morale et ton précieux combat qui assureront, pour toujours, ta présence parmi les générations à venir.
Repose en paix Sid Ahmed.
Par Saïd Sadi
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